Ce mardi, le président de la République française a décliné la feuille de route énergétique pour les 10 prochaines années. Il serait aisé de penser que la prolongation d’une partie des réacteurs du parc nucléaire, réduira la facture des ménages. En fait, il n’en est rien !
Le dessous des cartes
Le scénario prévoit la fermeture des deux réacteurs de Fessenheim en 2020 et de 12 autres (sur 58) entre 2026 et 2035. Apparaît ici une omission lourde de conséquences. La sécurisation des 22 réacteurs de plus de 40 ans d’ici à 2025 entraîne l’absolue nécessité d’un grand carénage. La charge estimée de cette mise aux normes post-Fukushima sera de 4,7 Milliards d’euros par an.
A cela s’ajoute une hausse de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE) de 2 Milliards d’euros, conséquence directe de la surproduction d’électricité et de la baisse de plus de 35% du prix du marché en France .
Double Peine pour les ménages
Dans ces conditions, l’ensemble des charges de service public devrait augmenter de 19 €/MWh. Par exemple, pour un foyer chauffé à l’électricité consommant 20 MWh par an, cela se traduira par une augmentation de la facture d’électricité annuelle de quelque 380 €.
Aujourd’hui, les Gilets jaunes révèlent le malaise des foyers ruraux et périurbains vis-à-vis d’une dépendance au pétrole. Demain, ces mêmes ménages n’ayant pas accès au réseau de gaz subiront de plein fouet la hausse de leur facture d’électricité pour se chauffer.
Comme l’a rappelé Emmanuel Macron, pour le pétrole « notre pays dépend d’autres économies ». En revanche, pour le mix électrique bas carbone en France, le gouvernement a le choix d’une réduction plus rapide du nucléaire en s’appuyant sur l’apport massif des énergies vertes nationales sans faire peser des dépenses inutiles sur les ménages.
- [1] Coût d’investissement du grand carénage de 1,5Md€ amorti sur 10 ans à 1,5% donne un coût du capital de 38 €/MWh pour une centrale de 900 MW fonctionnant 6000h par an (chiffre scénario Ampère de RTE). Si on rajoute 30 €/MWh de coût de fonctionnement + 7 €/MWh pour financer la fin de vie du cycle nucléaire on arrive à un coût complet pendant la période d’amortissement de 75€/MWh. Si on prolonge la durée de vie de la plupart des réacteurs, la France devrait être largement surcapacitaire en 2025, ce qui ramènera le prix moyen du spot au niveau de celui de 2014, 35 €/MWh, année de bonne hydraulicité et où le parc nucléaire a fonctionné correctement.
- [2] Marché spot en France, baisse de 55 €/MWh aujourd’hui à 35€/MWh en 2025
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